Même plus jeune, il est possible d’'entreprendre pour les autres

Publié le par Lorraine TAKOM


Nombreux sont les jeunes lorrains qui s’engagent dans des projets de solidarité internationale. Certes, cette année, nous pouvons toujours dire que « les petites rivières font de grands fleuves ! » ou que « chaque action solidaire est la bienvenue pour les personnes dans le besoin. », néanmoins, cette fois ci, nous avons plutôt voulu mettre en avant les porteurs de projet, leurs choix et identités.

Vous allez découvrir que l’âge ou le nombre n’est pas un obstacle pour mener à bien une action à vocation humanitaire. Vous allez découvrir qu’il n’y a malheureusement pas que les Pays d’Afrique qui souffrent, mais aussi des Pays d’Amérique Latine, comme par exemple le Brésil. Vous allez découvrir qu’il n’est pas nécessaire de se rendre dans un pays pauvre pour être utile. Vous allez découvrir que pour redonner le sourire, il n’est pas nécessaire d’apporter quelque chose d’immense ou de matériel.

Chacun des lauréats a eu envie d’aider l’Autre, et nous souhaitons que cela perdure et que ces actions soient plus accessibles que l’on soit jeune ou vieux, seul ou en équipe. Vous pouvez demander à Julie, Ali ou Jean- Marc, ils vous répondront tous que la motivation est le principal moteur pour réaliser un projet solidaire. Chacun de vous peut donc faire de même, il ne tient qu’à vous de décider, mais avant cela, vous pouvez déjà constaté ce qui a été fait en lisant ce qui suit.

Lorraine TAKOM
Edito page "Solidarité internationale"
CDJ Mag hors-série "Spécial Journée des Initiatives 2006"



Rencontre avec
Ali AGAR, 13 ans
Lauréat concours FDAIJ (
Solidarité Internationale)

Ali, âgé seulement de 13 ans, fréquente le Centre Social Acess de Hombourg-Haut. Profitant du matériel mis à sa disposition, il prend l’initiative de faire des recherches sur Internet car il voudrait mener une action utile, apporter son aide aux autres. Le site qu’il consulte met en avant le manque de moyens qu’ont des enfants du Congo pour aller à l’école… il choisit cette cause !

Pour Ali et ses camarades, le but à atteindre semble bien lointain. Mais il ne perd pas le moral et n’hésite pas à frapper à toutes les portes ! Il est bientôt accompagné par une équipe d’animateurs et obtient le soutien de la Municipalité.

Au départ la petite équipe était composées de huit personnes. Aujourd’hui, pour diverses raisons, ils ne sont plus que cinq jeunes âgés de 11 à 13 ans. Tous fréquentent ce Centre Social et tous se battent pour que les enfants du Congo aient, comme eux, les moyens d’aller à l’école. Leur objectif est de récolter la somme de 5 000 € pour pouvoir acheter un ordinateur et du matériel scolaire. A ce jour, ils ont atteint 1 500 € grâce à l’organisation d’une soirée dansante et à la bourse du FDAIJ. Comme le dit Ali : « Ce projet est à long terme et tant que je n’aurais pas atteint mon but, je continuerai». Ali ne cache pas qu’un éventuel parrain serait le bien venu, car ils pourraient alors acheter davantage de fournitures scolaire et améliorer le dialogue avec ces enfants (correspondre par mail).

Ali sait que sans l’aide des animateurs du Centre Social et sans le soutien de la Mairie, il aurait été difficile de pouvoir commencer cette action, mais il sait aussi que sans une motivation personnelle de chaque membre, cela n’aurait pas été possible non plus. Il pense que chaque jeune doit pouvoir venir en aide aux autres. Il ne comprend pas pourquoi d’autres enfants ne peuvent pas avoir accès aux mêmes moyens qu’eux « car l’école, c’est le début d’une vie »

Pour l’instant, la petite équipe correspond par lettre avec des enfants du Congo. Tous aimeraient bien sûr aller sur place pour les rencontrer et « voir comment est leur vie là-bas ». Mais en plus du manque de moyens, leur jeune âge est une difficulté supplémentaire. Ali ne désespère pas et sait qu’un jour, il se rendra là où il a pu apporter son aide. Il retire en tous les cas des leçons de son projet : le travail en équipe et la solidarité d’un groupe motivé. D’autres jeunes, attirés par l’action humanitaire, essaient actuellement de rattraper le train en marche, ce qu’Ali approuve car plus ils seront nombreux, plus ils pourront faire avancer les choses.

Ali conclut en nous rappelant que : « Monter un projet, ce n’est pas facile mais ce n’est pas pour cela que nous nous arrêterons ; et qui sait peut être qu’un jour nous pourrons entreprendre le voyage ». Et le CDJ mag aura alors le privilège de réécrire un article sur le projet des jeunes de Hombourg-Haut !

Extrait CDJ Mag hors-série "Spécial Journée des Initiatives 2006" (page Solidarité internationale)
 

Publié dans CDJ Mag

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